Trois jeunes entrepreneurs se sont lancé le pari fou de créer une cryptomonnaie 100 % française baptisée Cryptogaule. Ayant séduit une vingtaine de commerces en une semaine, ils espèrent rapidement couvrir un tiers du marché. Explications.

En matière de cryptomonnaie, la France est très en retard. Trois jeunes, Julien Trottier, Jonathan Jedrasiak et Damien Morales profitent de cette opportunité pour lancer leur propre cryptomonnaie. Ils veulent même aller plus loin : l’imposer comme moyen de paiement en lançant leur carte bancaire.

Mais quel est leur business model ? Dans un premier temps, Crypto Gaule a été financé par fonds propres. Une ICO (initial coin offering) est actuellement en cours et devrait permettre de lever entre 5,5 millions d’euros et 28 millions au maximum. Pour atteindre ces objectifs, Crypto Gaule devra séduire aussi bien les investisseurs que le grand public. « Nous voulons que les Français participent et fassent partie intégrante de notre écosystème » explique le président Jonathan Jedrasiak. La jeune société a d’ores et déjà choisi son provider de carte pour que, d’ici à 2019, Cryptogaule devienne « une véritable monnaie francophone » mais surtout qu’elle génère des revenus pour la société.

Innovation

Les trois fondateurs ont mis toutes les chances de leur côté. En créant leur propre blockchain, ils possèdent un système fermé qu’ils contrôlent, et assurent ainsi leur indépendance. Celle-ci est capable de 57 transactions par seconde, l’objectif étant d’atteindre le million par l’intégration de technologies. Mais l’innovation n’est pas que technologique, elle est aussi sociale au travers d’une plate-forme d’e-learning. Pour Jonathan Jedrasiak, « la création de la plate-forme éducative est destinée à sensibiliser le grand public à la technologie de la blockchain et les cryptomonnaies de manière générale. » Carte de paiement, plate-forme d’e-learning, création d’une blockchain : les fondateurs redoublent d’imagination pour rendre leur produit commercialisable et rentable. Pourtant, insiste Yann Sparfel, il s‘agit « autant de vendre une solution technique, qu’une philosophie », pour se démarquer ils doivent « faire rêver ». L’objectif étant, que « dans les cinq à dix prochaines années, autour de 300 000 commerces français utilisent le Cryptogaule » plaide Julien Trottier. Alors sont-ils fous ces gaulois ? Rendez-vous en 2019.

Morgane Al Mardini 

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