Municipales, économie, santé, télétravail… Voici les principales annonces du discours du président de la République.

Elections municipales : Quelques heures avant le discours présidentiel, la rumeur enflait dans la presse et sur les réseaux sociaux : les élections municipales (dont le premier tour est prévu ce dimanche) pourraient être reportées. Elles auront finalement lieu, Emmanuel Macron estimant que "rien ne s’oppose à ce que les Français se rendent aux urnes, même les plus vulnérables". Le chef de l'Etat a toutefois appelé à la prudence : nos aînés ne devront pas attendre longtemps, les files d’attentes ne devront pas se former. Mais le virus n’empêche pas, selon lui, "la continuité de la vie démocratique". Malgré un risque d'abstention qui s'annonce élevé.

Ecoles, collèges, lycées, universités fermés : A compter de lundi, tous les établissements scolaires et universitaires de l’Hexagone seront fermés "jusqu’à nouvel ordre". Selon les propos d’Emmanuel Macron, "les enfants et les plus jeunes sont ceux qui propagent le plus rapidement le virus". D’où la mesure. Il indique toutefois que des dispositifs pour permettre aux soignants de faire garder leurs enfants seront annoncés dans les prochains jours.

Des transports en commun maintenus : Trains, métros, tramways… devraient fonctionner normalement, notamment car ils permettent à certains soignants de travailler. Emmanuel Macron conseille toutefois aux Français de "limiter les déplacements au strict nécessaire".

Télétravail : Le président de la République n'a pas obligé les Français à travailler de chez eux. Mais il a adopté un ton incitatif invitant à télétravailler "quand cela est possible" et à "intensifier" l'activité professionnelle à domicile.

Chômage partiel : La santé est la priorité. Pour le président de la République la choix est clair. Conscient de possibles difficultés économiques, il a déclaré qu’en matière de chômage partiel : "l’Etat prendra en charge les salaires" afin de "préserver les emplois et les compétences". L’Allemagne a annoncé une mesure similaire. La mesure est selon lui indispensable : "nous n’ajouterons pas l’angoisse du chômage, et des fins de mois difficiles, quoi qu’il en coûte".

Aide aux entreprises : Si la lutte contre le Coronavirus relève de la santé, la situation des entreprises est prise en compte par Emmanuel Macron qui indique que : "toutes les entreprises pourront reporter le paiement des cotisations et des impôts en mars". Un échelonnement sera prévu par Bercy une fois l’épidémie vaincue.

Hôpitaux : mobilisation générale : Face à l’urgence sanitaire : "des places doivent se libérer dans les hôpitaux (…) les soins non essentiels seront reportés", a annoncé Emmanuel Macron qui appelle également les "étudiants et les jeunes retraités" du secteur de la santé à prêter main forte. Il souligne que ces derniers l’ont déjà fait. Dès le début de son discours, le chef de l'Etat a d'ailleurs rendu un vibrant hommage "aux personnels des hôpitaux engagés avec dévouement et efficacité. Tous ont répondu présents". S'adressant aux "héros en blouse blanche", il a salué leur "sang froid" leur capacité à "faire face" et ralentir la diffusion du virus.

Social : Outre une aide aux salariés, le président de la République a annoncé, lors de son allocution que dans le cadre d'une "mobilisation sociale envers les plus démunis, la trève hivernale sera reportée de deux mois".

Personnes vulnérables :  Le Covid-19 est surtout dangereux pour les personnes âgées. Appellant au civisme plus qu'à la coercition, le président a invité "les personnes de plus de 70 ans, les personnes en situation de handicap, d'obésité, qui souffrent de maladies respiratoires..." à"limiter leurs déplacements au maximum".

Bientôt un vaccin ? : Difficile pour le président de la République de promettre un vaccin. Il a toutefois annoncé "que des protocoles ont commencé" et que des chercheurs travaillent à un moyen de soigner l'épidémie dans des laboratoires à "Paris, Lyon et Marseille". Emmanuel Macron a, encore une fois appellé l'Europe à travailler en commun pour trouver l'antidote. Le vieux continent a selon lui : "tous les atouts pour offrir au monde un vaccin". Outre un vaccin, Emmanuel Macron s'est réjouit de la mise en place de "programmes français et européens pour produire des diagnostics rapides et efficaces".

Stade 3, quarantaine, confinement, les grands absents : Ces trois mots sont les plus utilisés par les dirigeants étrangers qui se sont exprimés sur le Coronavirus. Ils n'ont pas été prononcé par le président de la République ce soir. Emmanuel Macron a néanmoins qualifié la situation de "plus grave crise sanitaire connue par la France depuis un siècle".

"Nous ne sommes qu'au début" : Emmanuel Macron n'a pas caché la gravité de la situation malgré l'absence de termes anxiogènes. D'après lui, "nous ne sommes qu'au début de l'épidémie qui s'accélère et s'intensifie (...). Nous avons en France les meilleurs spécialistes. Tous nous ont dit que le virus se propage et s'accélère".

Lucas Jakubowicz

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