Nombreux sont ceux qui prennent la seconde vague à la légère. Erreur. Pour bien comprendre la situation sanitaire, un petit graphique vaut mieux qu’un long discours.

Députés, commerçants ou simples citoyens : nombreux sont les voix qui s’élèvent pour contester la pertinence d’un second confinement en France. Selon eux, les pouvoirs publics en font trop avec cette maladie. Cet état d’esprit a fait sortir de ses gonds le très calme ministre de la Santé Olivier Véran lors des questions au gouvernement du 3 novembre.

Alors, en faisons-nous trop avec cette seconde vague et ce second confinement ? La meilleure réponse à la question se trouve dans les chiffres. Décideurs Magazine a comparé le nombre de décès de la Covid-19 en prenant en compte les huit premiers jours du premier confinement (du 17 mars au 24 mars) et les huit premiers jours du second confinement (du 29 octobre au 5 novembre).

Les résultats sont sans appel. Sur la première période prise en compte, le coronavirus a emporté 952 personnes dans l’Hexagone contre 3 252 pour la seconde. Soit un nombre moyen de décès passé de 119 par jour à 406. Dans le détail, du 17 mars au 24 mars, le jour le plus meurtrier est le 24 mars avec 240 décès. Sur la période allant du 29 octobre au 5 novembre, le pic est atteint le 3 novembre (854). Qui dit morts supplémentaires dit aussi plus de personnes hospitalisées, ce qui met la pression sur les services hospitaliers qui risquent d’être saturés si la tendance se poursuit.

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Lucas Jakubowicz

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