Le cabinet d’avocats spécialistes du contentieux des affaires Laude Esquier Champey vient de fêter ses 13 ans d’existence. Passée la phase de lancement, la structure a connu une décennie d’activité intense, rythmée par le déploiement de son offre, le renforcement de son partnership et la construction d’une renommée sur le marché du droit. Retour sur une success story à la française.

Malgré la fermeture forcée des tribunaux aux mois de mars et avril derniers lors de la crise sanitaire, Laude Esquier Champey fait partie de ces cabinets indépendants qui ont su garder le cap et tenir la barre. "Notre chiffre d’affaires de l’année 2020 s’est pratiquement aligné sur celui de l’année précédente, sans croissance externe, c’est-à-dire sans l’arrivée d’une équipe ou d’associés extérieurs", restitue Olivier Laude, l’un des associés cofondateurs de la structure. Il faut dire qu’au fil du temps, Laude Esquier Champey a su attirer des talents pour braver les tempêtes : en treize ans, le nombre d’associés a été multiplié par deux et l’effectif global du cabinet par trois, avec une vingtaine de collaborateurs. Basé à Paris, le cabinet dispose également d’un bureau secondaire à Lyon. Le partnership de Laude Esquier Champey réunit aujourd’hui les associés historiques Olivier Laude, Richard Esquier et Victor Champey auxquels se sont ajoutés Sophie Havard Duclos, arrivée comme associée en 2010, Claire Machureau en 2015 et, enfin, Florent Bouderbala, coopté au mois de janvier dernier. Ensemble, ils sont, avec leurs équipes de collaborateurs, sur tous les fronts des contentieux.

Si vis pacem, para bellum

Dès la création de leur cabinet, les fondateurs ont affiché clairement leur ambition : celle de créer une structure indépendante positionnée sur une pratique alors peu répandue. "De nombreuses firmes full service faisaient à l’époque leur apparition sur le marché parisien. Il n’existait que peu de structures indépendantes et spécialisées comme la nôtre sur le segment du contentieux", se remémore Richard Esquier. Les trois avocats passés par l’américain Dewey & Leboeuf (cabinet aujourd’hui dissous) à Paris entendent bien alors appliquer, au sein leur propre cabinet, les méthodes de rigueur et d’analyse acquises durant leurs précédentes expériences dans de grandes structures.

L’offre en contentieux d’affaires et en arbitrage constituant l’ADN du cabinet, les équipes sont en mesure de s’emparer de la résolution de litiges très variés : des contentieux de haut de bilan et d’acquisition, d’assurance et réassurance, de garanties de passif, de LBO en difficulté, de restructurations d’entreprise, de pénal des affaires, de pénal du travail, d’arbitrage international, de propriété intellectuelle, de droit social ou encore de droit de la distribution. Grâce à ce large spectre d’interventions, le cabinet touche par là même plusieurs secteurs comme ceux de l’automobile, des assurances et des banques, des télécoms, de l’Internet, des médias et de la presse.

Pour appréhender tous ces litiges techniques et complexes, le cabinet s’applique à suivre un credo : "Si vis Pacem, para bellum" ("Si tu veux la paix, prépare la guerre"). "Connaître les forces et faiblesses d’un éventuel contentieux judiciaire est en effet un atout fondamental dans le cadre d’une négociation tendue", souligne Victor Champey. Raison pour laquelle certains cabinets d’avocats, ceux positionnés sur le segment du corporate notamment, s’appuient sur ce savoir-faire de niche de Laude Esquier Champey. 

"Connaître les forces et faiblesses d’un éventuel contentieux judiciaire est un atout fondamental dans le cadre d’une négociation tendue"

C’est notamment pour sa connaissance aiguisée de la stratégie contentieuse que Vallourec s’est tourné vers le cabinet, dans le cadre de plusieurs litiges liés à la reprise judiciaire de son ancienne participation, Ascoval, placée en redressement judiciaire en 2018 à la suite de la déconfiture du groupe Ascométal. "Vallourec a contre toute attente été mise en cause par les salariés et les liquidateurs d’Ascoval, ces derniers lui reprochant d’avoir partiellement cédé l’aciérie en 2016 au groupe Ascometal, alors que le groupe Vallourec en était l’unique propriétaire depuis 1975. Nous combattons vigoureusement cette position que nous considérons comme injustifiée en fait et en droit, et par ailleurs incompréhensible", poursuit-il.

La transversalité teintée de spécialités

L’atout différenciant de Laude Esquier Champey lui permettant de se démarquer face à d’autres boutiques contentieuses reste sans aucun doute son choix d’ajouter de nouvelles pratiques liées au contentieux des affaires. En 2010, deux ans à peine après la création de la boutique, Sophie Havard Duclos arrivait afin de lancer un pôle consacré à l’IP, recouvrant ainsi le droit de la propriété intellectuelle, de l’Internet, des médias et des télécoms. "Laude Esquier Champey allie l’exigence des grands cabinets à l’agilité des petites structures. Ma pratique est parfaitement intégrée dans l’offre contentieux d’affaires du cabinet, ce qui peut paraître atypique pour le droit de la propriété intellectuelle, mais qui fonctionne très bien ici", explique l’avocate associée.

"L’intégration d’une pratique IP au sein de contentieux des affaires peut paraître atypique mais fonctionne parfaitement au sein de Laude Esquier Champey"

Olivier Laude confirme ce choix inattendu mais stratégique, inspiré de ce qui se faisait déjà aux États-Unis : "Accueillir Sophie Havard Duclos pour ses compétences en IP faisait sens dans notre logique de développement, dans la mesure où la dimension contentieuse de son activité prédomine." Car c’est aussi cela la force de Laude Esquier Champey : proposer à la fois une offre contentieuse transversale à ses clients tout en affichant les spécialités de chacun de ses associés. Les fondateurs ne se sont d’ailleurs pas arrêtés là et ont choisi de doter leur boutique d’un pôle consacré au droit social et au droit pénal du travail, mené par Claire Machureau, arrivée en tant qu’associée en 2015. "Je connaissais le niveau d’exigence et de technicité des fondateurs de Laude Esquier Champey, qui correspondaient à ce que je recherchais. Exercer ma spécialité au sein d’une boutique 100 % contentieuse m’est apparu comme une opportunité unique", explique-t-elle.

"Notre stratégie n’a pas changé depuis la création du cabinet : nous évoluons en fonction des besoins exprimés par nos clients et des opportunités", assure Victor Champey, qui a développé au détour d’un dossier sa pratique en droit des successions. Même constat pour Olivier Laude qui a pour sa part déployé le droit de l’arbitrage, un des domaines dans le cabinet qui pourrait se développer davantage dans le futur.

L’art de fédérer

Sa croissance continue, Laude Esquier Champey ne la doit qu’à sa capacité à fidéliser et fédérer ceux qui franchissent les portes de ses locaux, qu’ils soient avocats ou clients. "Environ 80 % de nos collaborateurs sont d’anciens stagiaires, le turn-over est très faible", relève Sophie Havard Duclos. La structure cultive la promotion interne, comme en témoigne la nomination de Florent Bouderbala au mois de janvier dernier. Outre cette capacité à fédérer en interne, le cabinet sait également attirer une clientèle fidèle et présente depuis ses débuts. "Certains clients d’envergure qui travaillent habituellement avec des cabinets panélisés nous sollicitent alors même que nous ne sommes pas référencés chez eux", illustre le jeune associé.

"Notre développement se fera toujours dans notre domaine de prédilection : la résolution des litiges"

Bien qu’ils soient régulièrement "chassés" par des recruteurs pour s’associer à des cabinets américains, notamment corporate, les associés de Laude Esquier Champey restent fermement attachés à leur indépendance. "Notre développement se fera toujours dans notre domaine de prédilection : la résolution des litiges, aussi bien français qu’internationaux", prévient Victor Champey, expliquant ainsi que le cabinet n’aura pas vocation à créer de département compliance. Pour ce qui concerne les litiges cross-border, la structure peut notamment compter sur son réseau de best friends, pour le traitement de dossiers en Suisse notamment, à Londres ou en Belgique. Par nature offensif, du fait de son activité contentieuse, Laude Esquier Champey n’a cessé de démontrer jusqu’ici sa combativité, sa créativité et son sens du collectif, les trois qualités qui fondent depuis toujours sa devise.

Marine Calvo

 

 

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