Qu’ont en commun l’Olympia, le théâtre Edouard VII et les nouveaux locaux de Netflix à Paris ? Ils sont tous situés dans un ilot de 54 000 m² appartenant à SFL. La foncière y a mené depuis 1999 un fin travail de revalorisation. Explications.

Société foncière lyonnaise fait des envieux. Alors que les produits mixtes ont le vent en poupe, la foncière dispose d’une pépite au sein du QCA parisien avec un îlot de bureaux, commerces, logements, restaurants, hôtel et loisirs dans le quartier Edouard VII. Restructuré il y a vingt ans par l’architecte Anthony Béchu et Sogeprom, l’ensemble passé dans le patrimoine de la foncière en 1999 a depuis fait l’objet d’une revalorisation touche par touche.

SFL a notamment réalisé une rénovation complète du village d’entreprises, pour le doter de plateaux modernes, de sept halls majestueux (dont cinq ont été designés par Saguez & Partners et un autre par La Manufacture du Design) ajoutés sur les cours intérieures, de terrasses végétalisées, d’un restaurant, et prochainement d’un nouveau centre d’affaires et d’une salle de fitness interentreprises. Le dernier espace de bureaux, environ 2 500 m², a été pris à bail par Netflix en avril. « Les entreprises de la nouvelle économie ont besoin d’un ancrage physique au sein de produits immobiliers iconiques et localisés dans des quartiers animés afin d’attirer les meilleurs talents, souligne Pierre-Yves Bonnaud, directeur de l’asset management et de la gestion clients de SFL. L’implantation au sein du quartier Edouard VII est donc une décision hautement stratégique pour Netflix. »

En matière d’animations, les locataires parmi lesquels figurent Klepierre, Ashurst et Simon Kucher ainsi que les habitants des 54 appartements détenus par SFL et les clients de l’hôtel Indigo ont l’embarras du choix. Outre le théâtre Edouard VII et son restaurant Froufrou redécoré par le créateur de mode Alexis Mabille, l’ilôt héberge l’Olympia. La mythique salle de spectacle dispose, entre autres, d’une scène qui peut accueillir les décors de shows produits dans des grandes salles type Zénith et d’un sous-sol logistique doté d’une rampe extra-large et rond-point de retournement monumental permettant de faire rentrer dix semi-remorques de matériel et trois tour-bus. Cet espace de stockage est également utilisé pour partie par les commerçants, atout précieux à l’heure où la logistique du dernier kilomètre pose tant de problèmes dans les grandes métropoles. La rue piétonne Edouard VII accueille quinze restaurants et boutiques (Mario Dessuti, Loding, Zara…). Leurs façades ont été dotées de devantures en bois, imitant celles des magasins du début du siècle. L’éclairage et la circulation ont également été retravaillés avec le concours de l’agence Agent M.

L’importance donnée par SFL à l’art au sein de l’ilôt se retrouve également dans dix mobiliers-sculptures végétalisés du designer Alexis Tricoire et dans les trois installations visuelles de l’artiste Felice Varini, constituées de traits jaunes, bleus et rouges, éclatés sur les façades du village d’entreprises et qui se reforment au gré des déambulations. « La revalorisation entreprise sur cet ilôt de 54 000 m² constitue le cœur de métier de notre foncière, conclut Pierre-Yves Bonnaud. Cet actif exceptionnel n’a pas vocation à être vendu. »

Par François Perrigault (@fperrigault)

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