C. Olive et M. Pigeon (Osborne Clarke) : "Nous travaillons sur des sujets qui s’accordent avec nos valeurs"

Décideurs Juridiques. Pourquoi ce passage de relais ?

Catherine Olive. Nous avons soigneusement préparé cette transition. Maxime et moi étions membres du comité exécutif depuis la création du cabinet et cette évolution de la gouvernance était naturelle, dans la continuité des rôles que nous avons joués dans la gestion de notre société d’avocats.

Maxime Pigeon. Depuis la création du cabinet, il était entendu que Béatrice porterait le projet dans sa phase de lancement. Au vu de notre croissance et de la notoriété que nous avons désormais, il est légitime qu’elle puisse désormais se consacrer prioritairement à sa pratique IT et aux sujets de transformation digitale.

Comment s’est passée cette succession ?

C. O. C’est surtout une gouvernance qui évolue avec la mise en place d’un binôme pour le management du cabinet et la création d’un comité stratégique. L’objectif de cette nouvelle structure de gouvernance est de trouver le bon équilibre entre gestion au quotidien et réflexion stratégique sur les axes de développement, tout en continuant à consacrer le maximum de temps à nos clients.

Notre histoire se prolonge dans la continuité de la belle réussite de ces six dernières années, en mode agile et prospectif

Nous sommes challengés en permanence par les évolutions du marché, la création de nouveaux cabinets, le développement des legaltech, mais aussi par les structures pluri professionnelles et nous allons devoir continuer à nous différencier et trouver des relais de croissance. Tels sont les challenges qui attendent notre cabinet.

Quelles sont vos premières mesures ?

M. P. Nous avons accueilli une secrétaire générale, Laldja Baaziz, qui exerçait cette fonction depuis plus de 7 ans au sein de LPA-CGR et qui va pouvoir faire bénéficier le cabinet de la richesse de son expérience et de son parcours.

Elle va nous permettre de continuer à consacrer le maximum de temps à notre métier, nous positionner aux côtés de nos clients comme des chefs de projets et, en interne, accompagner nos collaborateurs dans leur évolution professionnelle.

Sur quels éléments allez-vous concentrer votre mandat ?

M. P. Tout d’abord, sur un chantier que nous avons lancé en 2019 qui nous tient particulièrement à cœur et qui vise à valoriser tous les talents de notre cabinet. Nous concentrons nos efforts en direction de nos collaborateurs pour les amener à évoluer et prendre des responsabilités au sein de nos équipes.

Nous privilégions une gestion collaborative, excluant une hiérarchie trop verticale et souhaitons que cette culture soit transmise dans toutes nos équipes.

C. O. Nous incitons chaque collaborateur à s’approprier le cabinet pour apporter ses idées, sa personnalité et ses convictions. Chaque membre du cabinet a un rôle actif à jouer dans l’évolution de notre structure et, parallèlement, nous devons adapter notre fonctionnement aux attentes légitimes des nouvelles générations.

Mobiliser tous nos talents pour accompagner nos clients et relever avec eux les défis des grandes transformations, qu’elles soient digitales, environnementales ou sociétales

L’esprit entrepreneurial qui nous anime depuis la création du cabinet nous amène à mettre en place un fonctionnement et une organisation auxquels nous devons donner du sens au quotidien. Notre force se situe aussi du côté de notre réseau international, très en pointe sur des outils technologiques collaboratifs, pour notre pratique mais aussi pour nos clients. Nous bénéficions d’un support global et technique tout en restant maîtres des axes de développement que nous choisissons de mettre en œuvre prioritairement à Paris. C’est une combinaison qui nous offre une force de frappe nous permettant d’être très réactifs et de proposer des solutions innovantes bénéfiques pour nos clients

Sur quels matières ou secteurs orienterez-vous les prochains développements de l’équipe ?

C. O. Nous avons grandi rapidement avec un focus important dans le domaine des technologies et du digital. Nous allons poursuivre notre croissance et notre développement en enrichissant nos offres et notre travail d’équipe en continuant à partager nos expériences et nos expertises de façon collaborative et agile.

M. P. Nous allons continuer à mettre l’accent sur le secteur de la santé, dans lequel nous intervenons déjà. Le droit de la santé est directement lié aux grands enjeux sociétaux et fait le lien avec plusieurs de nos expertises présentes au cabinet. Nous souhaitons poursuivre le développement de nos expertises dans les secteurs du transport, du retail et du food, dans lesquels nous sommes déjà très présents, et à attirer des talents spécialisés dans les énergies renouvelables et de la fintech.

Et, sur le plan global, quelle est votre feuille de route ?

C. O. Il s’agit de développer une offre d’accompagnement des entreprises vers le changement, au-delà de la transformation digitale qui n’est qu’un des vecteurs des transformations profondes que nous connaissons aujourd’hui. C’est une offre tournée vers l’innovation et qui correspond à l’identité d’Osborne Clarke : délivrer les meilleures propositions de valeur, en phase avec les évolutions de nos sociétés et de nos économies. 

M. P. Le défi consiste aussi à trouver la meilleure façon de satisfaire et anticiper les besoins de nos clients, être pragmatiques et innovants dans l’identification des solutions à leurs problématiques juridiques. Ces objectifs business doivent se concilier avec l’affirmation de nos différences aussi bien dans les relations avec nos clients que dans l’animation et l’engagement de nos équipes. C’est notre philosophie depuis la création du cabinet et c’est ce qui va nous guider dans les années à venir.

Propos recueillis par Pascale D’Amore