Présent sur la quasi-totalité des secteurs d’activité et propriétaire du leader des télécommunications mexicaine, l’empire fondé par le mexico-libanais Carlos Slim Helu représente aujourd’hui 8 % du PIB mexicain.

Avec une fortune estimée à 64 milliards de dollars, le magnat mexicain d’origine libanaise Carlos Slim Helu est l’homme le plus riche d’Amérique du Sud et l’un des plus riches du monde. Collectionneur d’art et investisseur éclairé, cet ingénieur de formation de 79 ans, père de six enfants dont il se dit plus fier que de l’empire qu’il a créé, est à la tête d’un conglomérat de sociétés pesant aujourd’hui pour 8 % du PIB mexicain. À l’origine de cette réussite hors norme, de fortes prédispositions pour la finance qui se manifestent dès l’enfance et se concrétisent lorsque, peu après être sorti diplômé de l’UNAM (Universidad Autonoma de México), il crée à 25 ans son premier fonds d’investissement, rachète les usines d’embouteillages Jarritos del Sur et lance Carso, une société d’investissement immobilier. En 1980 il fonde Grupo Galas, la holding avec laquelle il va multiplier les prises de participations lucratives dans les secteurs de l’industrie, du BTP, du commerce de détail ou encore du tabac. Lorsque, deux ans plus tard, survient la crise financière, il la met à profit pour racheter des entreprises à bas prix et consolider son empire.

Empire

Mais le coup de maître vient plus tard ; en 1990, lorsque, grâce à quelques appuis stratégiques dans le milieu politique, Carlos Slim Helu rachète Telmex, la première entreprise de télécommunication du Mexique qui vient d’être privatisée et qu’il parvient à maintenir dans une situation de quasi-monopole et América Movil, leader de la téléphonie mobile en Amérique latine. En 2008, le milliardaire qui affirme volontiers que « L’argent n’est pas un objectif. L’objectif [étant] de faire en sorte que les entreprises grandissent, se développent, soient compétitives », s’offre 17 % du capital du New York Times, devenant ainsi le deuxième actionnaire du quotidien américain et étendant encore son périmètre d’activité qui, depuis 2011, compte également le musée Soumaya qu’il a ouvert au Nord de Mexico, baptisé du prénom de son épouse, et doté de quelque 140 sculptures de Rodin.   

Caroline Castets

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