Après avoir cofondé Business Objects, première entreprise européenne cotée au Nasdaq, Bernard Liautaud met désormais son expérience au service du fonds Balderton.

Ingénieur, le père de Bernard Liautaud avait deux souhaits : que son fils suive la même voie et travaille dans le secteur du pétrole. Tout a bien commencé pour celui qui est né à Paris en 1962. Diplômé de Centrale, il effectue un stage chez Schlumberger sur des plateformes en mer du Nord. L’étudiant finalise sa formation à Stanford où il suit un Master of Science, Engeneering and Management. Il y rencontre Bill Gates qui intervient dans un colloque. Le fondateur de Microsoft lui transmet son amour des Etats-Unis, de la tech et de l’entreprenariat. 

Un entrepreneur…

Diplômé, il débute à Washington comme attaché scientifique adjoint à l’ambassade de France. Mais le virus de l’entreprise prend le dessus. Le jeune homme décide de rejoindre le secteur privé. Il est nommé responsable marketing d’Oracle France en 1986. Puis décide de voler de ses propres ailes. En 1990, il s’associe avec Denis Payre et fonde Business Objects, un éditeur de logiciels d’intelligence économique et d’informatique décisionnelle. Le succès est fulgurant. Quatre ans plus tard, Business Objects devient la première société européenne cotée au Nasdaq. Sa bonne santé financière attise les convoitises. C’est l’allemand SAP qui remporte la mise en posant sur la table 4,8 milliards de dollars pour acquérir l’entreprise grâce à une OPA amicale en 2008.

… Devenu investisseur

Mais hors de question pour Bernard Liautaud de se reposer sur ses lauriers. Il devient dans la foulée partner chez Balderton un fonds londonien spécialisé dans l’accompagnement de start-up européennes. En 2016, il prend la tête de la structure qui a notamment investi dans les français Vestiaire Collective et Talend ou les anglais Revolut et Citymapper. L’objectif ultime de Bernard Liautaud est d’identifier et accompagner le futur Google, Amazon ou Facebook européen. Un challenge réalisable pour l’entrepreneur qui estime dans une interview accordée à La Tribune en 2017 que « L’Europe a déjà produit des start-up leaders dans leur domaine et dotées d’une portée mondiale ». Il demeure persuadé que « l’écosystème européen de l’innovation arrive à une forme de maturité et que l’émergence de nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle nous permettra de dénicher notre futur champion ». Et pourquoi pas en France ?

Lucas Jakubowicz

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