Le ministère de l’Économie aide les entreprises et les filières à s’approvisionner en masques de protection nécessaires à la poursuite de l’activité. Plusieurs possibilités s'offrent aux professionnels.

L'activité économique ne pourra reprendre qu'à certaines conditions. L'application de mesures sanitaires strictes en fait partie. Afin de répondre aux besoins en masques de protection, Bercy, sous l’égide d’Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie, s'organise. Cette mobilisation coordonnée par la Direction générale des Entreprises (DGE) a notamment permis une mise en production de deux nouvelles catégories de masques filtrants à usage professionnel non sanitaire. "Ces masques filtrants ont vocation à être utilisés dans des situations professionnelles, en complément des mesures barrières qu’ils ne remplacent en aucun cas. La mobilisation des industriels a d’ores et déjà permis la production de près de 4 millions de masques de ce type", indique Bercy mercredi 8 avril.

Bien sûr, la filière sanitaire n'est pas en reste puisque que le renforcement de la production nationale en masques de protection à destination des professionnels de santé et des patients atteints par le Coronavirus est passée de 15 millions de masques FFP2 et chirurgicaux par mois avant la crise, à plus de 40 millions en avril.

Trois grands moyens

En complément de ces mesures, le ministère aide les entreprises et les filières à s’approvisionner en masques de protection nécessaires à la poursuite de l’activité économique. Plusieurs possibilités s'offrent à elles. Les sociétés peuvent se fournir directement auprès de producteurs étrangers sans que les masques importés ne soient réquisitionnés. "En pratique, l’approvisionnement direct à l’étranger est possible pour des commandes portant sur un minimum de 100 000 masques. La DGE est mobilisée pour faciliter la mise en relation entre importateurs de masques et acheteurs français, aider les entreprises dans la recherche de solutions logistiques d’acheminement des masques et travaille activement à la levée de l’ensemble des obstacles identifiés", précise le communiqué.

Par ailleurs, l’entreprise française Mirakl, spécialisée dans les solutions de places de marchés a lancé, avec le soutien de la DGE, la plateforme professionnelle Stopcovid19.fr, qui permet de mettre en relation les fabricants et les acheteurs de gels hydroalcooliques et masques de protection. Les entreprises peuvent notamment s’approvisionner en masques à usage professionnel non sanitaire, issus de la production nationale. Les commandes y sont possibles à partir de 5 000 masques. La plateforme a déjà permis la commande de plus de 1,3 million d'entre eux.

Enfin, afin d’aider les PME et sous-traitants à importer, Bercy demande aux filières industrielles et économiques, ainsi qu’aux principaux donneurs d’ordre, de faire preuve de solidarité en organisant, au niveau de chaque filière, des commandes mutualisées au bénéfice de l’ensemble de leurs entreprises. "Ainsi, dans le cadre du Conseil national de l’industrie (CNI) et avec la mobilisation de France Industrie, plusieurs filières industrielles se sont organisées pour assurer l’approvisionnement des TPE, PME et ETI industrielles via la création de plateformes d’achat (au sein des filières chimie, bois, métallurgie) ou via des achats groupés directement opérés par une trentaine de grands groupes donneurs d’ordre pour se mettre en capacité de les partager avec leurs sous-traitants", explique le ministère. À voir si ces dispositifs seront suffisant pour toute l'économie française dans les prochaines semaines.

OV

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