La Banque Transatlantique appuie son développement sur ses trois lignes métiers historiques : la gestion de fortune, l’accompagnement des Français expatriés ainsi que la conception et la mise en œuvre de plans de stock-options et d'attributions d'actions gratuites. Bruno Julien-Laferrière décrypte le positionnement de l’établissement, aussi surnommé "la banque du Quai d'Orsay".

Décideurs. Fidèle à votre image de banque internationale, vous avez ouvert un nouveau bureau à Boston en mars dernier. Qu’est-ce qui a motivé le choix de cette ville ?

Bruno Julien-Laferrière. Effectivement, nous venons d’annoncer l’ouverture à Boston d’un nouveau bureau, placé sous la direction de Michael Audrain. Il s’agit de la treizième implantation du Groupe Banque Transatlantique à l’étranger. Notre présence sur le sol américain s’inscrit dans la stratégie de développement international de la Banque Transatlantique. Nous visons notamment les pays ou les villes dans lesquelles on détecte une forte communauté française CSP+. Ce bureau s’adresse en particulier aux entrepreneurs et cadres français ainsi qu’aux investisseurs américains désireux d’accéder aux marchés européens ou de diversifier leur allocation d’actifs.

Votre année a également été marquée par un travail très important avec votre agence de communication autour du positionnement de votre marque. Pourquoi l’avoir fait maintenant ?

Depuis 2005 nous avons connu un développement important, essentiellement par croissance organique. Durant ces douze années, nous avons collecté près de 25 md€. Il était donc l’heure pour nous de mener une réflexion sur le positionnement de la banque et préparer les prochaines étapes. Nos équipes ont travaillé sur un nouveau site web, une nouvelle application de grande qualité. Une nouvelle déclinaison visuelle et une plus grande présence sur les réseaux sociaux sont à l’étude.

« Nous travaillons en très bonne intelligence avec nos collègues du CIC Banque Privée »

Vous êtes une filiale du CIC et pourtant vous œuvrez de manière très indépendante. Quelles relations entretenez-vous avec leur banque privée ?

Nous travaillons en très bonne intelligence avec nos collègues du CIC Banque Privée et mettons en commun nombre de développements et projets. Nous avons des fonds de commerce complémentaires. Le CIC peut s’appuyer sur une présence exceptionnelle en région et notamment auprès d’entrepreneurs et gérants de petites et moyennes entreprises. Leurs clients s’adressent naturellement à eux pour la qualité de leur accompagnement sur la partie corporate banking.

Les valeurs que vous partagez ne sont-elles pas éloignées de celles d’une banque mutualiste comme le groupe Crédit-Mutuel CIC ?

Cela peut paraitre paradoxal dans la mesure où nous conseillons une clientèle aisée mais nous sommes très à l’aise avec les valeurs mutualistes reposant sur la bienveillance, le respect du client, la transparence et l’éthique.

La clientèle des banques privées est traditionnellement fortement engagée dans des actions philanthropiques. Quel accompagnement leur proposez-vous ?

Nous avons un positionnement assez original. Nous avons créé le Fonds de Dotation Transatlantique qui finance des projets d'excellence dans les domaines de la santé, de la solidarité et de la culture. Ce choix a plusieurs vertus. D’une part, ce véhicule porte les actions de mécénat de la Banque Transatlantique en tant que telle et est mis à disposition des collaborateurs. Ce fonds soutient ainsi des projets qu’ils ont eux-mêmes choisis. On s’assure ainsi que nos collaborateurs soient impliqués personnellement, comme ce fut par exemple le cas lors de nos participations à des courses solidaires. D’autre part, cet outil est mis à disposition de nos clients lorsqu’ils veulent soutenir un projet familial avec de très belles réalisations que nous sommes fiers d’avoir soutenues. En pratique, ils dotent le fonds et nous mettons à disposition de ses familles l’outil, on l’encadre sur le plan juridique et fiscal. On ressent une très grande attente de nos clients sur ces questions. Il y a eu un changement de paradigme flagrant avec le dernier passage générationnel. Cette démarche leur permet de donner un sens aux fruits de leur travail.

Propos recueillis par Aurélien Florin

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