Les avocats profitent de la reprise économique et de la guerre des talents que mènent les cabinets. Deux paramètres qui ont entraîné une importante augmentation de leur rémunération ces deux dernières années.

« Pris globalement, les cabinets d’avocats ont augmenté la rémunération de leurs avocats de 7 % à 15 %, commente Ian De Bondt, directeur associé de Fed Legal. Et la seule raison, c’est la concurrence qu’ils se mènent. » Le marché se dispute les meilleurs, et la façon la plus efficace de les attirer, dès la première année, consiste à tirer vers le haut les rétrocessions d’honoraires. La progression démarre généralement chez les firmes américaines qui interviennent sur les deals aux montants les plus élevés. Bien que certains cabinets français « haute couture » aient fait de même avant leurs concurrents anglo-saxons. Des primes exceptionnelles ont été versées, même en milieu d’année. Le profil le plus recherché ? L’avocat mid-level spécialiste des fusions-acquisitions. « On observe une vraie guerre des talents », confirme Florence Ropion, dédiée au marché des avocats chez Robert Walters.

Ce sont surtout les bonus qui augmentent quand le fixe reste relativement stable. Ils peuvent  représenter 50 % de la gratification annuelle dans les cabinets ayant une importante activité M&A et qui affichent des effectifs resserrés, selon la chasseuse de têtes. Cela vaut pour les collaborateurs mais aussi pour les associés. L’activité des cabinets d’avocats augmente, il leur faut grandir pour assurer un service adapté à leurs clients. Pour les partners, tout dépend du système de rémunération déterminé par leur structure d’exercice (lire au-dessous). Avec un pur lockstep, les marges de manœuvre sont restreintes. En revanche, en cas de eat what you kill, tout est possible.

Les cabinets français full service

Il s’agit de la catégorie de cabinet à la fois la plus répandue et la plus diverse. Ces structures, tirées par une activité M&A, sont organisées de telle sorte que l’ensemble des besoins des entreprises soient remplis (tax, concurrence, social, IP, IT…). Il existe autant de fourchettes de rémunération que d’associés dirigeants et de typologie de clientèles.

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Les cabinets de niche

Ce sont ceux qui ont choisi de proposer un service de pointe dans une matière du droit (social, fiscal, concurrence, public des affaires, private equity…) afin de dupliquer les méthodes, de diminuer les coûts et de garantir une expertise adaptée à tout type de clientèle. Certains sont de toutes petites boutiques lorsque d’autres dépassent la centaine d’avocats.

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La haute couture française

Ce sont les cabinets français fondés par des entrepreneurs visionnaires qui conseillent le CAC 40 et les grands groupes internationaux pour leurs activités en France. Le M&A représente souvent la moitié de leur activité, auquel s’ajoutent le fiscal, le financement, le restructuring, le contentieux… Très attentifs à leur profitabilité, ils fonctionnent à la méritocratie. Leur positionnement sur les deals les plus importants leur permet de dépasser les limites des rémunérations observées ailleurs sur le marché.

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Les firmes du Magic Circle

Le Magic Circle réunit les quatre firmes d’origine britannique dont le niveau de profitabilité est le plus élevé : Clifford Chance, Linklaters, Allen & Overy et Freshfields Bruckhaus Deringer. Ces prestigieux cabinets conseillent des entreprises qui leur ressemblent : le fleuron de l’économie française et les institutions financières. Ils fonctionnement historiquement au lockstep, un système qui est de plus en plus aménagé pour intégrer des critères de performance.

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Les cabinets américains large cap

Concurrents directs du Magic Circle, ces cabinets américains installés à Paris souvent depuis plus d’un demi-siècle s’appuient sur leur réseau international pour accompagner les grands groupes internationaux dans leurs activités en France. Les transactions constituent leur corps de métier, auquel ils ajoutent le contentieux ou l’arbitrage international. Leur système de rémunération, soit à points soit à la performance, permet de recomposer les « dealmakers » à hauteur du chiffre d’affaires réalisé.

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Les cabinets internationaux mid-cap

Le plus souvent d’origine britannique ou américaine, ou les deux par l’effet de fusions, ces cabinets conseillent et accompagnent des entreprises étrangères de taille intermédiaire. Parfois installés récemment sur le marché français, ils bénéficient à la fois d’un réseau international, d’une souplesse dans les modes de facturation et de systèmes de rémunération à points particulièrement sophistiqués.

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Pascale D'Amore

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