Le tout jeune cabinet fondé par Raphaël Piotraut et François Giné affiche déjà les signes extérieurs de réussite. La liste des opérations de haut de bilan réalisées en un an a permis à l’équipe de s’installer dans des locaux dignes d’un cabinet d’affaires de renom.
PGA sort le grand jeu
Les fondateurs de PGA, pour Piotraut Giné Avocats, aiment l’idée que le hasard ait conduit leur cabinet à porter le même nom que la célèbre association de golf professionnel. Tous les deux joueurs amateurs, ils visent professionnellement à installer leur marque dans la cour des cabinets haut de gamme sur le marché du private equity et du M&A. Pour cela, Raphaël Piotraut et François Giné misent sur une recette qui leur a réussi jusque-là?: le partage.
Les deux avocats, qui forment un duo depuis quinze ans, ont fait le choix, en s’installant, de travailler dans le même bureau « pour trouver à chaque fois la meilleure solution et régler tous les sujets dans la minute par une communication directe et sans filtre?: 1 + 1 = 3?! », ironise le premier. Un choix qui n’a pas été contraint par la promiscuité?: leurs nouveaux locaux haussmanniens ressemblent à ceux des cabinets les mieux installés de la capitale. Grands espaces, double salle de réunion en cas de closing, tableaux et photos d’art contemporain et deux grands bureaux supplémentaires en capacité d’accueillir les prochains confrères qui les rejoindront. « Mais rien ne presse. Nous visons une équipe d’une dizaine d’avocats dans les deux prochaines années », explique François Giné. L’idée est avant tout de rester une boutique de niche dédiée aux opérations de haut de bilan.
La même réponse
Pour le moment, ils encadrent trois juniors avec l’aide de Suzanne de Carvalho qui les a suivis lors du lancement du cabinet en novembre 2015. Un pari professionnel qui lui permet de mettre au service des clients de PGA son expérience en banque privée – chez Indosuez – et ses dix ans de collaboration chez Gatienne Brault & Associés. Et si PGA n’existe que depuis quelques mois, ils y ont tous les trois exercé pendant plus de dix ans. Ceux-là se connaissent tellement bien que, interrogés sur le dossier marquant de leur carrière, Raphaël Piotraut et François Giné ont la même réponse?: le rachat de Monshowroom par Casino. Un dossier complexe au montage juridique élaboré qui signait aussi le début d’une collaboration avec le distributeur français et même avec certains de ses anciens cadres dirigeants qui, partis dans de nouvelles aventures professionnelles, font maintenant appel à PGA. « Le plus valorisant c’est lorsque l’on vient nous voir parce que nous avons été performants en conseil de la partie adverse », se réjouit Raphaël Piotraut. « Nous sommes aux côtés de tous les acteurs des opérations, explique François Giné. Nous savons par exemple dire à un vendeur ce que veut l’acheteur ou à un manager ce qui est négociable ou non avec un fonds par rapport aux pratiques de marché?: on ne se perd pas dans des faux sujets. »
L’exigence des grands groupes
Depuis l’ouverture des portes du cabinet, les dossiers s’enchaînent?: le LBO de Sushi Shop et son développement de franchises à l’étranger, celui de Capzanine sur Soccer Park/Le Five, la vente d’un site internet à Pierre et Vacances, l’acquisition d’Alexandre de Paris au japonais Yagi, création et levée de fonds de Mesdocteurs.com, etc. En tout, ils ont réalisé une vingtaine d’opérations dans l’année. « Nous cherchons toujours à rendre simples et accessibles les structurations les plus sophistiquées », revendique le cabinet. PGA intervient surtout sur le segment small et mid-cap, c’est-à-dire des opérations de moins de cent millions d’euros, quelle que soit la taille de la cible ou de l’acheteur. Un positionnement qui fonctionne?: « Nous avons été à la fois touchés et favorablement surpris par notre démarrage?: alors que notre business plan était basé sur le chiffre d’affaires que nous avions réalisé l’année précédente, diminué de vingt pour cent. Nous avons fait plus vingt pour cent?! », se réjouit François Giné.
Une assise solide qui leur permet de structurer leur cabinet comme ils le souhaitent, et particulièrement d’installer des outils de dématérialisation sécurisée des dossiers sur le cloud. Raphaël Piotraut, féru de technologies avancées, anticipe?: « Nous travaillons à ce que nos clients puissent dans peu de temps apposer leur signature électronique à distance et partager leurs dossiers numérisés avec les avocats du cabinet. » Une facilité d’exécution appréciable notamment par leurs clients étrangers, même s’ils ne regretteront jamais de se rendre au 3 avenue Bugeaud.
