La tension est montée d’un cran entre Paris et Francfort lorsque la Commission européenne a proposé une fusion du régulateur bancaire basé à Londres avec l'Autorité de supervision des assurances (AEAPP) basée à Francfort.

La Commission européenne s’est interrogée, fin mars 2017, sur l’opportunité de relocaliser l'Autorité bancaire européenne (ABE) aujourd'hui basée à Londres. La question a été posée dans le cadre d'une consultation sur la réorganisation des agences de supervision financière européennes après le Brexit.

 

Deux options sont envisagées : soit le maintien de trois sièges séparés, soit le passage à un modèle « twin peaks » sur deux piliers qui verrait d'une part la régulation des banques et des assurances fusionner et d'autre part le champ d’action de l'Autorité européenne des marchés financiers (AEMF) – basée à Paris –, élargi à la protection des consommateurs. Cette répartition suscite des controverses. Regrouper la régulation bancaire à Francfort, où siège déjà la Banque centrale européenne (BCE), consiste à faire le choix politique de consacrer la ville comme capitale financière. De plus, les banques internationales y trouvent un argument supplémentaire quant à la facture salariale française qui risque d’être dissuasive.

 

Paris n’est cependant pas seule à réclamer l’EBA. D’autres métropoles européennes sont aussi candidates, comme Stockholm ou Milan. Une consultation publique a été lancée pour huit semaines. C'est sur cette base qu'un rapport sera ensuite soumis au Conseil des ministres et au Parlement européens pour une décision finale des vingt-sept membres de l’Union.

 

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