Après avoir bondi de 6,1 % en 2017 pour atteindre 164 millions de passagers, le trafic aérien devrait progresser de 3,7 % cette année selon la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Malheureusement, les compagnies françaises profitent peu de cette croissance.

La croissance enregistrée profite aux différents aéroports français. À eux deux, Roissy et Orly, dépassent la barre des 100 millions de passagers. Lyon a franchi les dix millions, Toulouse et Marseille les 9 millions, Bordeaux les 6 millions et Nantes les cinq millions de passagers. Pourtant la part des compagnies françaises dans le trafic aérien est en baisse : elle est passée de 42,9 % en 2016 à 42,1 % l'an dernier (elle était de 60 % en 2000). Pour Patrick Gandil, directeur de la DGAC, « la croissance du transport aérien français reste tirée par les transporteurs étrangers ». Bénéficiant de soutiens financiers (directs ou indirects) de leur État-actionnaire, ces transporteurs étrangers, tels que ceux du Golfe, Emirates, Qatar Airways ou encore Etihad Airways, évoluent dans un environnement favorable. De plus, la taxation du transport aérien dans ces pays notamment, est inférieure à celle imposée en France.

Réclamations

Pour améliorer leur compétitivité, les compagnies françaises réclament le retrait de la taxe de Solidarité, la baisse des redevances aéroportuaires ainsi que la mise en place d'un nouveau modèle de financement de la sûreté. En réponse à ces réclamations, le gouvernement organisera à partir du mois de mars des Assises du transport aérien.

Morgane Al Mardini 

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