C’est l’estimation du nombre d’hectolitres de vin qui sera récolté en France en 2017 selon Agreste, le service statistique du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation.

Avec une baisse de 21 % du volume récolté par rapport à la moyenne des cinq dernières années, la production viticole française enregistre l’un de ses plus mauvais résultats. La faute à des conditions climatiqus mauvaises. Le gel tardif de fin avril, après un printemps relativement chaud (le troisième record depuis 1900), a affecté une partie des vignobles français dont la Gironde, les Charentes et le Jura tandis que depuis le début de l’été, les hautes températures et le déficit pluviométrique (d’environ 15 % selon Météo France) ont asséché les sols du Sud-Est métropolitain, du Beaujolais et de la Corse.

La qualité au rendez-vous

Malgré ces anticipations, la France représentera toujours 14 % de la production mondiale (267 millions d’hectolitres). Elle pourra ainsi maintenir son statut de leader à l’export, d’après l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV). Si le volume que les producteurs français vendent à l’étranger n’est que le troisième mondial avec 14 millions d’hectolitres, derrière l’Espagne (23 millions) et l’Italie (21 millions), la valeur de nos exportations est la plus élevée. À 5,88 euros le litre de vin, nos récoltes ont rapporté 8,2 milliards d’euros en 2016, contre 5,6 milliards pour l’Italie et 2,6 milliards pour l’Espagne, qui se concentre plus sur les vins de table. La France a d’ailleurs connu un fort volume d’importations en 2016 (huit millions d’hectolitres) et devrait continuer dans la même voie, signe de son déficit structurel en vins d’entrée de gamme, largement concurrencés par le vin espagnol. Toutefois, si ces conditions climatiques ont noirci le tableau viticole français, elles ont le mérite d’avoir totalement épargné la vigne de maladies dans la plupart des bassins. Faible quantité mais haute qualité, de bons millésimes restent à prévoir pour 2017.

A.R.

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