C’est le montant que le paiement des loyers sociaux ont permis de récolter à la Mairie de Paris en 2016.

Pour améliorer son bilan, la Mairie de Paris s’est livrée à un petit jeu comptable. Elle a en effet enregistré le paiement des loyers sociaux dans la section du fonctionnement au lieu de l’intégrer dans la catégorie « recette d’investissement »  initialement prévue. Ce montage lui évite ainsi d’enregistrer en propre la dotation de l’amortissement. Un changement qui arrive à point nommé puisque 400 millions d’euros manquaient à la Mairie pour boucler son budget de dix milliards d’euros (1,5 milliard de plus par rapport au dernier mandat). De quoi mettre la puce à l’oreille de la Cour des comptes.

 

Si l’institution ne juge pas cette manœuvre illégale, elle pourrait tout de même demander à la Mairie de communiquer davantage sur ses pratiques "innovantes" en matière de comptabilité. Cette exigence viserait à lui faire éviter certains débordements financiers, d’autant que les recettes sont en baisse. De 2015 à 2017, la réduction des dotations de l'État devrait amputer les budgets de 590 millions d’euros, tandis que les dépenses liées au fonds de solidarité passées de 170 millions à 500 millions d’euros en cinq ans. Résultat, la capacité d'autofinancement (CAF) de Paris a encore baissé en 2015, passant de 568 à 351 millions d'euros.Une évolution qui justifie également le besoin de faire gonfler les revenus dans cette catégorie.

 

R. T.

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