C’est le montant total de la facture du plan très haut débit de la France.

Le constat de la Cour des comptes est sans appel : la couverture complète de l’Hexagone coûtera 15 milliards d’euros de plus que le budget initialement prévu. Lancé en 2013, par le Président François Hollande, le plan « France très haut débit », dont l’objectif est de permettre le déploiement de la fibre optique à près 35 millions de locaux, entreprises et foyers confondus, a été jugé hors coûts et hors délais. En cause, le choix de privilégier le haut de gamme : le « fiber to the home » (« ftth »). D'après l’institution financière, la non prise en compte du raccordement final des abonnés situés dans les zones d’initiative privées est chiffré à 4,5 milliards d’euros. De plus, la perspective de voir 80 % de la population française dotée la fibre optique en 2022 semble compromise.

 

Le succès mitigé du « ftth »

 

Pour l’autorité présidé par Didier Migaud, il est essentiel de revoir les contours du plan. La solution se trouve dans l’apport d’alternative à la fibre optique tels le réseau satellite ou via le cuivre bénéficiant des avancées technologiques à l’instar de nos pays voisins tels le Royaume -Uni ou l’Allemagne. Au regard du bilan présenté par le Cour des comptes, on peut se demander si la France n’a pas eu tort de tout miser sur la fibre optique. Surtout quand on sait que le basculement vers le « ftth » peine à décoller, seulement 160 000 nouveaux abonnements supplémentaires entre 2015 et 2016 selon l’Autorité de régulation des communication électroniques et des postes.

 

Gatien Pierre Charles 

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