Le leader mondial de la beauté espère tirer un milliard d'euros de la vente de sa filiale britannique. Plusieurs fonds d'investissement seraient intéressés.

Dix ans après leur union, c'est la fin de l'histoire d'amour entre L'Oréal et The Body Shop (racheté pour 940 millions d'euros en 2006) : le leader mondial de la beauté a mandaté la banque Lazard afin d'organiser la vente de sa filiale britannique pour une valorisation qui devrait approcher le milliard d'euros. La raison de cette rupture tient essentiellement à l'effritement de la croissance de la cible alors même que son potentiel fait partie des plus importants du marché des cosmétiques. Les revenus de l'enseigne aux 3 000 boutiques ont timidement augmenté de 835 millions d'euros à 967 millions d'euros entre 2013 et 2015 tandis que son résultat d'exploitation est passé de 72 millions d'euros à 55 millions d'euros. The Body Shop reste un mastodonte – c'est la deuxième marque du groupe tricolore derrière Maybelline/Garnier – et l'acquéreur devra avoir les reins solides pour en prendre la propriété. Pour le moment, plusieurs bruits de marché font état d'intérêts prononcés en provenance des fonds d'investissement, ces derniers étant coutumiers des opérations de rationalisation d'agence et de transformation digitale de sociétés. Advent, PAI Partners, Bain & Company, Carlyle, Apax Partners ou encore Clayton Dubilier & Rice se seraient renseignés. Du côté des industriels, le concurrent direct Lush et l'américain Bed Bath & Beyond semblent aussi en ordre de marche...

 

FS

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