La corporate governance implique la prise en compte des intérêts de toutes les parties prenantes de l’entreprise. Et si l’une des parties était l’environnement ? La notation extra-financière permet aux investisseurs d’identifier les cibles les plus responsables.

L’investisseur d’aujourd’hui s’intéresse, certes, au paysage financier de l’entreprise, mais pas seulement. Privilégiant une vision à long terme, il se tourne de plus en plus vers les entreprises aux politiques socialement responsables, qui connaissent une attractivité croissante.

 

La conscience des investisseurs et cibles

Depuis 2010, la France a pris un engagement formel pour l’environnement : la loi dite Grenelle II impose aux sociétés de gestion les reportings en matière de prise en compte des critères sociaux, environnementaux et de qualité de gouvernance dans leur politique d’investissement. Les industriels, quant à eux, sont soumis à l’obligation d’adopter des plans d’action en faveur de réduction d’émission de carbone et d’autres substances nocives.

 

Qui est le premier de la classe ?

Vigeo, Eiris, Inrate, Oekom Research, RobecoSam, Sustainalytics… Facilitant le choix des investisseurs responsables, les agences de notation extra-financière se multiplient. Plusieurs d’entre elles soulignent l’exemplarité de la France et de l’Allemagne, dont les entreprises des secteurs de l’automobile, de la construction, des assurances, de l’électronique, des nouvelles technologies et du télécom sont leaders en matière de performance ESG.

 

En dehors du private equity, la finance verte gagne du terrain en Europe avec l’émergence, depuis plusieurs années, des green bonds ou obligations vertes, dont les profits sont destinés à financer ou à refinancer les projets environnementaux. L’État français suit EDF et annonce vouloir émettre plusieurs milliards d’euros d’obligations vertes souveraines en 2017.

 

Les classiques s’y mettent

La prise de conscience ne concerne pas seulement les acteurs spécialisés : les agences de notation financière, les grandes classiques, proposent toutes les trois les évaluations des performances des entreprises en matière sociétale et environnementale. Tout en émettant une réserve rassurant les acteurs peu sensibles à la cause : il s’agit d’une notation à part, ne faisant pas partie des critères du credit rating historique.

 

T.D.

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