Professeur de droit, directrice d’un réseau scolaire international, journaliste … Forte d’une expérience professionnelle diverse, Ilana Cicurel s’engage aujourd’hui en politique au sein du parti fondé par Emmanuel Macron. Candidate dans la 4e circonscription de Paris, cette « marcheuse », espère porter les couleurs de la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale.

Décideurs. Vous faites parties de ces candidats issus de la société civile qui ont choisi de soutenir Emmanuel Macron. Pourquoi cet engagement ?

Ilana Cicurel. J’ai rencontré Emmanuel Macron en septembre 2015 alors que j’étais directrice générale de l’Alliance israélite universelle (AIU), un réseau scolaire international. J’ai été frappée par son charisme, sa volonté de poser un diagnostic juste et profond sur les choses, son envie de transformer le pays et sa qualité d’écoute. Un comportement inhabituel dans le monde politique. D’autant plus dans une période mouvementée dans laquelle les mesures qui devraient s’imposer ne sont pas prises en compte et que, sur le plan politique, les extrêmes prennent de l’ampleur. Tout cela m’a convaincue que le temps de l’engagement était arrivé pour moi et qu’il fallait se remonter les manches pour agir.

 

Avez-vous envisagé de rejoindre un parti traditionnel ?

Pas du tout, car j’ai l’impression qu’en intégrant ces partis on est comme enfermés dans des querelles partisanes, des petites mesquineries.

« Chacun de nous a été investi à la fois pour son tempérament libre et pour son expertise dans un secteur donné. »

Tandis qu’au sein de La République en Marche, les candidats sont réellement libres …

Chacun de nous a été investi à la fois pour son tempérament libre et pour son expertise dans un secteur donné. Nous nous engageons néanmoins à voter les textes prévus dans le programme d’Emmanuel Macron et à être solidaires. Ce qui me paraît tout à fait cohérent.

 

Justement, votre secteur de prédilection est l’éducation, pouvez-vous nous en dire plus ?

Outre mon expérience dans le cadre de l’AIU, j’ai enseigné le droit à l’Université, j’ai donc effectivement développé une certaine expertise en matière d’éducation et de laïcité. J’ai d’ailleurs sur ce sujet participé à l’élaboration du projet d’Emmanuel Macron. Je crois que l’exigence, la bienveillance et l’accompagnement personnalisé des élèves sont essentiels. Un enfant ne doit pas être stigmatisé dès sa première sortie de route.

 

Vous prônez également le retour de l’excellence à l’école publique ?

Tout à fait. Au nom de l’égalité, nous avons nivelé par le bas et accru les inégalités. Il faut néanmoins s’occuper des plus fragiles, remettre à l’honneur l’apprentissage et cesser de valoriser uniquement les parcours les plus classiques.

« L’école doit impérativement retrouver toute son importance »

C’est donc sur ce point que vous insisterez si vous êtes élue…

Je souhaite faire de ma circonscription un pilote en matière d’éducation. Je pense qu’il est important pour les enfants de créer du lien entre culture et éducation. L’art permet notamment de rapprocher les individus, mêmes lorsqu’ils ont des sensibilités religieuses différentes. Si nous voulons que le projet porté par Emmanuel Macron aboutisse, nous devons avant toute chose retisser du lien et réapprendre à vivre ensemble. L’école doit impérativement retrouver toute son importance. Lorsque je discute avec les habitants de ma circonscription, je me rends compte qu’ils ont véritablement envie de renouer avec l’école de la République.  

 

Quelles seront vos autres préoccupations ?

L’international, car je pense qu’il est essentiel que la France revienne sur le devant de la scène dans le cadre européen. J’aimerais par ailleurs que la 4e circonscription de Paris, qui regorge de start-up et autres initiatives privées, devienne un modèle sur un certain nombre de sujets concernant l’entrepreneuriat.

 

 

Propos recueillis par Capucine Coquand

@CapucineCoquand

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