Alors qu’Emmanuel Macron campe toujours en tête des sondages du second tour, les spéculations autour du choix de son futur Premier ministre se multiplient. Si plusieurs noms circulent, celui de Christine Lagarde semble à la fois le plus crédible et le plus légitime.

Elle est la Française la plus influente du monde, une dirigeante unanimement respectée… et l’un des choix potentiels d’Emmanuel Macron pour Matignon. Selon certaines sources, la présidente du FMI aurait même d’ores et déjà donné son accord au candidat d’En marche !. Bien décidée à défendre les valeurs du projet européen, Christine Lagarde est récemment sortie de son devoir de réserve vis-à-vis de la politique française, rappelant que « le bulletin de vote est un rempart qui protège la démocratie ». L’ex-ministre n’a par ailleurs pas hésité à déclarer qu’une victoire du Front national entraînerait une « dislocation » de l’Union. Une façon de rallier Emmanuel Macron, l’euro-convaincu ? Certainement.

 

Autoritaire et rigoureuse

 

Une jolie prise pour celui qui, à en croire les sondages, présidera la France pour les cinq années à venir. Car la Parisienne bénéficie d’une image positive dans l’opinion. À la fois autoritaire et rigoureuse, l’athlétique Christine Lagarde a su rapidement faire oublier les frasques de son prédécesseur à la tête du FMI. Plaidant en faveur d’une orthodoxie financière, Christine Lagarde aura redoré le blason de l’institution en un temps record. Une rigueur qui n’aura pas été sans conséquence, certains l’accusant notamment d’avoir manqué d’humanisme dans la gestion du dossier grec. Pas de quoi déstabiliser l’ancienne patronne du cabinet d’avocats Baker & McKenzie, réélue à l’unanimité directrice générale du FMI en 2016.

 

Un choix consensuel

 

Qui mieux que cette dernière pourrait ainsi gouverner l’Hexagone ? Étiquetée centre-droit, l’ancienne championne de natation synchronisée semble la candidate la plus légitime pour la fonction. D’abord, parce qu’elle n’est rattachée à aucun parti de gouvernement. Restée fidèle à Nicolas Sarkozy – dont elle a été la ministre de l’Agriculture puis de l’Économie –, Christine Lagarde n’a jamais suscité d’inimitiés à gauche. Sa nomination devrait ainsi satisfaire l'entourage hétéroclyte d’Emmanuel Macron. Ensuite et surtout, parce que sa crédibilité sur le plan international n’est plus un sujet. Appréciée des Anglo-Saxons comme des Allemands, Christine Lagarde saura mieux que quiconque porter et faire rayonner la voix de la France. Enfin, parce qu’Emmanuel Macron a très rapidement déclaré vouloir une femme à Matignon. Tous les indicateurs semblent donc au vert pour la patronne du FMI. Seule ombre au tableau : elle a été condamnée il y a quelques mois seulement pour « négligence » dans le cadre de l’arbitrage favorable à Bernard Tapie en 2008. Gageons que son expérience et ses compétences primeront, dans l’intérêt du pays.

 

Capucine Coquand

@CapucineCoquand

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