La France compte seulement 4 600 ETI (Insee), contre 12 500 en Allemagne ou 10 000 au Royaume-Uni. Pourtant avec 164 000 PME, l’Hexagone dispose d’un véritable levier de croissance qu’il s’agit d’activer.
LES POINTS FORTS
  • Esprit entrepreneurial
Le niveau de création d’entreprises en France est quatre fois supérieur à la moyenne du G7, selon une étude menée par le cabinet d’audit RSM. Entre?2005 et?2011, le pays a enregistré une création nette de 562 000 entreprises, soit un taux de croissance annuel moyen de 4,5?%.
  • Classe mondiale
Le Fortune Global 500, qui classe les 500 plus grandes entreprises internationales en fonction de leur chiffre d’affaires, compte 8?% de sociétés françaises. Un pourcentage qui met l’Hexagone à la quatrième place mondiale des pays les plus représentés : un atout de poids pour le développement des PME à l’international.
  • Emploi
Sur les 2,8?millions de postes créés en France ces vingt dernières années, 2,3?millions l’ont été par des PME (Insee). Si les ETI pèsent pour seulement 28?% du chiffre d’affaires total des entreprises, elles représentent 45?% des recrutements de cadres.


Retrouvez l'entretien avec Olivier Mathiot (Priceminister) : « La France ne manque pas d’entrepreneurs mais plutôt de grosses PME »


LES PISTES ET PROPOSITIONS
  • S’aligner sur nos voisins
Globalement, seize points d’impôt sur les sociétés nous séparent des autres pays européens. Les entreprises payent en France des charges sociales patronales de 50?% supérieures à la moyenne européenne et 153 petites taxes majoritairement assises sur la production, une exception mondiale. Pour croître, les PME ont besoin de pouvoir se battre à armes égales avec leurs concurrents européens.
  • Diversifier les sources de financement
75?% des chefs d’entreprise français considèrent que l’accès aux crédits bancaires s’est détérioré ces trois dernières années. Une proportion plus de deux fois supérieure à la moyenne du G20. Pour faciliter l’accès au financement, le gouvernement doit réorienter l’épargne des Français vers les entreprises.
  • Oser l’international
Entre?1999 et?2009, le solde positif de la balance commerciale est passé de 36,2?milliards d’euros à un déficit de 46?milliards d’euros. Pour comparaison, celle de l’Allemagne a progressé de 11,7 à 166?milliards d’euros. Heureusement, les start-up donnent l’exemple : selon une étude réalisée par Ernst & Young pour France Digitale, 39?% de leur chiffre d’affaires est réalisé en dehors de l’Hexagone.


Cet article fait partie du dossier Cinq bonnes résolutions pour la France


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