La start-up annonce le report de sa cotation sine die en raison des conditions de marché défavorables.

C’était l’IPO que tout le monde attendait. Mais la plate-forme de streaming musical française a reporté son introduction en Bourse sans préciser d’échéance, invoquant des conditions de marché défavorables. Lancé en 2007 par Daniel Marhely et Jonathan Benassaya, Deezer espérait lever 300 millions d’euros auprès d’Euronext. Le numéro deux mondial du streaming musical aurait potentiellement été valorisé entre 900 millions d’euros et 1,1 milliard d’euros. Les mauvais chiffres publiés par deux acteurs phares du streaming, Netflix et Pandora, ont rendu les investisseurs frileux. Dans ses résultats trimestriels, Netflix affichait un ralentissement de la croissance du nombre d’utilisateurs aux États-Unis. Son cours de bourse a alors perdu plus de 10 %. De son côté, Pandora, le Deezer américain, a vu son titre chuter de 30 % après qu’il a fait une alerte sur résultats. Si la société française dispose encore des fonds levés auprès d’Access Industries, cet échec interroge la solidité du modèle financier de Deezer. L’IPO devait lui permettre de sortir de l’ombre de Spotify, qui a bouclé un tour de table de 463 millions d’euros cet été, et de contrer la montée en puissance d’Apple Music. Ce dernier revendique déjà 6,5 millions d’abonnés quand Spotify en affiche vingt millions. Deezer, pour sa part, en comptait 6,3 millions fin juin avec seulement trois millions d’abonnés actifs. Présent dans 180 pays, le numéro deux du streaming musical a réalisé 142 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2014 pour 27 millions d’euros de pertes.

 

S.S.S.

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