Actionnaire des deux marques de sports de glisse, Oaktree est le grand artisan de ce rapprochement pour une valeur d’environ 300 millions de dollars.

À la manière de LVMH ou Kering dans le prêt-à-porter de luxe, la maroquinerie et les bijoux, l’américain Quiksilver (aujourd’hui Boardriders) veut bâtir un ensemble cohérent de marques autour des sports de glisse (surf, skate, ski…), ce qui justifie le rachat de son grand rival australien Billabong pour 298 millions de dollars. Le groupe issu de ce rapprochement évoluera donc sous le nom de Boardriders Inc et cumulera environ 1,9 milliard de dollars de revenus. Si chacune des marques conservera son identité propre, l’objectif de cette opération est bien de créer une plate-forme globale permettant à Quiksilver, Roxy, Billabong ou encore DC Shoes de s’implanter plus intelligemment dans les pays où les uns disposent déjà d’une force de vente physique et/ou digitale… Ensuite, cette alliance est l’occasion pour Billabong, en proie à des difficultés depuis 2010, d’appréhender plus sereinement le refinancement de sa dette arrivant à échéance en 2019. Chez Quiksilver, malgré la montée du financier Oaktree à hauteur de 20 % du capital, les stigmates du Chapter 11 et de la réorganisation du réseau de distribution en Amérique du Nord sont encore présents. Ce deal se veut offensif (prime d’acquisition d’environ 30 % par rapport à la capitalisation de Billabong), mais ce sont encore les prochains mois qui jugeront la qualité de la vague prise par ces deux spécialistes des vêtements et équipements destinés aux sports extrêmes.    

 

FS

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