Portrait de Clotilde L’Angevin, 35 ans, chef du bureau de l’endettement international au Trésor et secrétaire général du Club de Paris.
« J’ai attrapé le virus de la négociation internationale », explique Clotilde L’Angevin, surdouée de la macroéconomie (X, ENSAE, London School of Economics). Et pour parvenir à faire s’accorder les dix-neuf États créanciers membres du Cercle de Paris quant au degré de générosité dont ils veulent faire preuve à l’égard de pays débiteurs, il faut plus qu’une tête bien faite. Clotilde L’Angevin en appelle alors à son talent de fine négociatrice. De son propre aveu, cette grande impatiente ronge son frein. « Face aux réalités économiques et politiques, j’ai appris à tempérer ma fougue », explique-t-elle en faisant référence à son passage en qualité de conseillère économique du cabinet de François Fillon au plus fort de la crise. Depuis, son parcours dans la haute fonction publique est un sans-faute. L’âge n’a rien à voir là-dedans. « Au Trésor, la jeunesse n’est pas un facteur déterminant. La créativité, l’enthousiasme et la capacité à se remettre en question n’ont pas d’âge. »

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