Charlotte Plantin est pugnace, mais pondérée ; déterminée, mais rieuse. Et si le métier d’avocat a été une vocation précoce née de l’environnement familial, elle sait prendre ce recul qui donne de la perspective.

Au 262 boulevard Saint-Germain, Charlotte Plantin travaille sur des airs de rock. Ses quatre associés, rencontrés chez Bredin Prat, laissent la porte ouverte et lui font profiter de la musique. Ça ne la dérange pas, au contraire, ça la motive : elle a besoin que les choses bougent. D’ailleurs, même sa gestuelle a du tempo. Née à Paris « dans une famille d’avocats », elle grandit dans le 14e arrondissement aux côtés de deux frères qui, après avoir fait du droit, deviennent banquiers. « J’ai toujours voulu être avocat. Au début, je l’ai sûrement fait par mimétisme, puis par envie. Je ne me voyais pas faire autre chose », affirme-t-elle. Passée par HEC, elle vit un an à New York dans le cadre de ses études et prête serment à 25 ans. Depuis, elle n’a pas quitté Paris et son 10e arrondissement qu’elle chérit tant. Sa deuxième certitude, c’est d’être au bon endroit : « J’aime beaucoup ma ville, je ne me vois pas vivre ailleurs. »

Une liberté maîtrisée

Elle fait ses débuts chez Bredin Prat et y reste sept ans. Là-bas, elle exerce principalement en contentieux et en pénal des affaires. Le cabinet lui laisse un souvenir impérissable : « Parfois, on se moque gentiment de moi et on me dit qu’il faut que je coupe le cordon », plaisante-t-elle. Ça ne l’a pas empêchée de prendre son envol et d’ouvrir son propre cabinet avec quatre confrères de Bredin Prat, Solferino Associés. Une liberté qui n’était pas vitale initialement, mais qui s’est révélée pleine d’avantages.

Avec trois enfants, un mari et un emploi du temps bien chargé, « ça change vraiment tout », résume-t-elle. Être associée chez elle lui permet également d’optimiser l’environnement de travail et de cultiver la bonne entente entre les cinq associés, élément cher à ses yeux : « Bien sûr, j’aimerais qu’on s’installe encore plus sur le marché. Mais avant tout, je veux faire fructifier cette bonne entente et parvenir à une croissance maîtrisée. »

Lâcher prise

Lorsqu’elle était secrétaire de la conférence des avocats du barreau de Paris, en 2008, Charlotte Plantin partageait son quotidien entre Bredin Prat et le pénal de droit commun, « très différent du pénal des affaires, que j’avais l’habitude de pratiquer ». Des dossiers lourds, des viols, des crimes. Mais l’exercice lui plaît, car l’avocat de 38 ans est pugnace, elle aime la difficulté : « Je ne lâche pas le morceau, jamais », reconnaît-elle. Voilà pourquoi le judiciaire lui plaît, voilà pourquoi elle fait du contentieux. Si elle lâche prise de temps en temps, cela peut être autour d’un verre avec des amis ou même seule, quand elle rit, ce qui arrive souvent – « j’ai besoin de me marrer, c’est même ce qui me définit » –, et un peu grâce au recul qu’elle s’impose : « Il faut prendre ses dossiers au sérieux, estime-t-elle. Soi-même, jamais. »

 

• Côté gastronomie, elle ne jure que par les pâtes, surtout all’amatriciana.

• Son plus beau souvenir de voyage est un road-trip dans l’Ouest des États-Unis, il y a cinq ans.

• Entourée de mélomanes ou de musiciens, elle a toujours de la musique dans les oreilles.

 

MP

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