Le rapprochement de 85 MD$ est remis en cause par une plainte déposée par le département américain de la Justice. Pour le garant de la concurrence, cette opération serait défavorable au consommateur et aux autres fournisseurs de contenus.

Ce n'est qu'une demi-surprise dans la mesure où Donald Trump avait déclaré, avant son investiture, qu'il s'opposerait au projet de fusion entre le géant des télécoms AT&T et l'éditeur de contenus audiovisuels Time Warner. C'est aujourd'hui plus qu'une promesse puisque le département américain de la Justice porte plainte afin d'empêcher ce rapprochement sur fond de convergence « réseaux-médias ». D'une valeur de près de 85 milliards de dollars, la transaction est au centre de toutes les attentions. Consommateurs et concurrents redoutent que cette alliance entre le premier opérateur télécom et le troisième éditeur de contenus américains (HBO, Warner Bros, CNN...) donne davantage de latitude à ce groupe pour d'une part, augmenter le prix de ses abonnements, et d'autre part, limiter la présence d'autres chaînes sur ses réseaux fixes et mobiles... C'est en substance le motif de la plainte déposée par l'antitrust. Si les marchés financiers ne semblent pas s'inquiéter outre-mesure de la faisabilité de ce deal – les analystes fixent sa probabilité de réalisation autour de 75 % –, il ne serait pas étonnant de voir le nouveau groupe envisager une ou deux cessions afin de montrer sa bonne volonté et clarifier une situation qui pourrait affecter les affaires si elle venait à s'éterniser.

 

FS

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