Les pays développés, où la main d’œuvre est la plus chère, sont les plus exposés à une automatisation qui prend toujours plus d'ampleur. Un défi de taille qui nécessite des mesures immédiates pour éviter un fort pic de chômage.

D’ici 2030, 15 % des métiers seraient touchés par l’automatisation d’après une étude du cabinet McKinsey. En France et en Allemagne, elle toucherait un quart des heures travaillées. Ces chiffres pourraient augmenter rapidement si l’on prend en compte que, dans certains secteurs comme l’administration ou la production, 80 % à 90 % du temps de travail est potentiellement automatisable. 60 % des occupations professionnelles verront au moins 30 % de leurs activités robotisées ou prises en charge par l’intelligence artificielle. Entre 400 et 800 millions de personnes pourraient perdre leur emploi.

Contre-pied

Gérer cette transition est l’objectif principal, notamment pour éviter la polarisation des emplois qui mettrait en danger les classes moyennes. Dans la logique de « destruction créatrice » de Schumpeter, le cabinet McKinsey pense que l’automatisation servirait à favoriser les tâches à plus forte valeur ajoutée, à rendre les salariés largement flexibles et donc à la création d’emplois afin de maîtriser ces nouveaux outils. Des évolutions qui étaient beaucoup plus lentes à se mettre en place auparavant. S'il veut éviter un chômage de masse dans les années à venir, l’État doit se saisir du sujet dès à présent.

Morgane Al Mardini 

Méthodologie

L'étude réalisée par le cabinet McKinsey intègre 46 pays qui pèsent pour près de 90 % du produit intérieur brut mondial. Elle considère plus de 800 occupations professionnelles et prend en compte différents scénarios en fonction de la vitesse d’adoption de l’automatisation.

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